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LE SPECTACLE : LA PLUIE DE L'AUTEUR AUSTRALIEN DANIEL KEENE.

Tout commence par le spectacle. Dans ce monologue d’une quarantaine de minutes, une vieille femme nous parle de tous ces gens qui, avant de monter dans un train bondé, lui ont confié ces petites choses qu'ils ne pouvaient emporter avec eux. Ce texte nous propose une quête presque impossible : se souvenir de celles et ceux que nous n’avons pas connus . Dans notre monde en crise, où tout va si vite, quel lien entretenons-nous avec notre mémoire? Autour de la comédienne, une table de camping, une chaise, une boîte à casse-croûte, un Thermos, un tourne disque… Peu de chose, rien qui ne soit fait pour rester. Le récit se déploie comme une enquête, un jeu de piste. En débusquant chaque lien, chaque virage, chaque, digression de la mémoire, comédienne et public avancent côte à côte, sur ce fil vivant et mouvant du souvenir.

Nous poursuivons par un échange avec la classe sur l’histoire et sur les grandes migrations d’hier et d’aujourd’hui, (les déportations de la seconde guerre mondiale, les crises Syrienne, Ukrainienne etc).

Enfin nous proposons un atelier de pratique théâtrale autour des objets sortis des valises du spectacle. Chacun et chacune en choisira un, partira à sa découverte, en fera son partenaire de jeu et travaillera avec lui, comme un révélateur sensible de souvenirs. Le temps d'une improvisation, chaque élève sera commissaire d’exposition d’un musée imaginaire et inventera une histoire toute personnelle liée à cet objet venu du passé et nous la confiera.

Nous proposons également un atelier d’écriture et de mise en jeu autour du texte Je me souviens de Georges Perec.

 OBJECTIFS DE L’ACTION :

> Mener une réflexion sur l’histoire des XXème et XXIème siècle en prenant conscience du lien entre l’histoire passée et le monde contemporain :
- Favoriser l’appropriation d’une mémoire commune
- Amener les élèves à connaître leur propre histoire, celle de leur famille, à en témoigner et à reconnaître celle des autres
- Questionner le devoir de mémoire, ce que c’est, ce qu’est-ce qu’il implique.
- Favoriser le vivre ensemble en créant des espaces de réflexions et de partage de nos expériences dans le respect de tous et toutes.

> Développer ses connaissances et sa sensibilité artistique :
- Apprendre à se connaître, utiliser sa voix et son corps autrement, trouver sa place dans le collectif- Apprendre à partager ses émotions dans le respect et l’écoute de chacun et chacune.
- Appréhender la prise de parole en public
- Élargir sa connaissance du spectacle vivant, plonger dans la pratique théâtrale, en cerner les enjeux.

> Apprivoiser la mise en voix d’un texte écrit :
- Questionner sa mémoire personnelle, intime et appréhender l’expression de soi

- Découvrir des auteurs d’aujourd’hui
- Développer son imaginaire et sa capacité d’invention à l’écrit
- Enrichir les méthodes pour lire, comprendre et transmettre un texte poétique et/ou littéraire
- Accompagner les publics à libérer une parole

L’action proposée dure 4h : le spectacle et 3h d’atelier (au choix un atelier d’écriture et de mise en voix ou un atelier de pratique théâtrale sur l’objet)

1er temps : EN CLASSE ENTIERE (1H) : le spectacle La Pluie est joué devant les élèves. Il sera suivi d’un temps d’échanges sur la création et sur les thématiques de la pièce (le lien à l’Histoire, la Shoah, les migrations du XX et XXIème siècle, le rapport à la mémoire, aux souvenirs, aux objets).

2ème temps : EN ½ GROUPE UN ATELIER DE 3 HEURES au choix :

ATELIER DE PRATIQUE THEATRALE SUR LE THEME DE THEATRE ET OBJET.Cet atelier commencera par un training corporel qui englobera un éveil vocal, un travail sur l’espace et sur notre rapport aux autres. Puis nous entrerons dans le cœur de la séance.

1ere étape, l’objet de musée : un objet est sur le plateau, l’élève devra se glisser dans la peau d’un conservateur de musée et avec la distance professionnelle et objective qui convient à ce poste, nous présenter cette « pièce » et son histoire. Nous verrons ensemble comment ce positionnement influe sur le corps de l’acteur, sur son rapport à l’objet choisi et sur le type de parole que cette situation suppose.

2e étape, l’objet intime : l’élève présentera le même objet mais cette fois comme un bien personnel auquel il est attaché, un petit trésor qu’il a retrouvé. Nous verrons ensemble comment cela modifie la manière de le tenir, de le montrer, d’en parler. L’envie ici est d’explorer la mémoire sensorielle et la dimension du souvenir sur un plateau, de découvrir ce que l’objet inanimé fait vivre en nous. Nous discuterons ensuite avec la classe des changements qui se sont opérés d’une version à l’autre, du point de vue de l’interprète et dans notre regard de spectateur.

OU

ATELIER D’ECRITURE & MISE EN VOIX ET EN ESPACE DES TEXTES PRODUITS :

Après un échauffement corporel et vocal, nous proposerons la lecture à voix haute d’un extrait de Je me souviens de Georges Pérec et inviterons ensuite les élèves à un temps d’écriture libre, basée sur leurs propres souvenirs, réels ou inventés, à la manière de Pérec. Les textes produits seront ensuite la base d’exercices ludiques permettant à chacun et chacune de mieux appréhender sa voix, son corps, la diction, l’articulation, le rapport à l’espace et aux autres et à l’adresse au public.

4h : 1h de spectacle et d'échange avec les élèves le matin et 3h d'atelier en 1/2 groupe l'après-midi

- Autonomie des 2 intervenantes (1 comédienne , Rachel Ceysson et 1 metteuse en scène, Marion Duquenne )
- Mise à disposition : le lieu dédié au spectacle devra être un espace intime partagé par la comédienne et le public, une salle de classe dans l’idéal, ou un espace aménagé au CDI .
- Mise à disposition, si possible, de 2 espaces suffisamment grands pour les ateliers