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A une époque où les élèves passent énormément de temps sur les réseaux sociaux, il apparaît de plus en plus important de les sensibiliser aux usages qui en sont fait et à leurs dérives, mais également aux extraordinaires potentialités artistiques de ces outils. 

Après la découverte d’une des expositions de la Biennale des imaginaires numériques, les élèves réaliseront, dans des ateliers de pratique artistique et numérique en classe, de faux comptes Instagram. L’objectif est de les amener à se questionner sur leur propre identité et réussir à se représenter de manière positive sans se mettre en danger. Faut-il nécessairement montrer son visage pour parler de soi ? C’est l’une des questions centrale liée à cette action. 

Après avoir mis des mots sur les particularismes des images créées pour être postées sur les réseaux, ils et elles seront amené·es à débattre autour de notions aussi complexes qu’actuelles, comme l’intelligence artificielle, la collecte des données par les big datas, le droit à l’image et l’identité numérique. Les ateliers débuteront par la création d’avatars grâce à l’intelligence artificielle. Pour les réaliser, un temps d’écriture autobiographique sera nécessaire. Une fois les avatars réalisés, les élèves créeront du contenu (images, sons, vidéos) pour mettre en scène une fausse page Instagram (à travers l’application Zeoob respectueuse du RGPD) qui parlera néanmoins vraiment d’elles et eux. 

Nous prendrons comme point de départ à nos débats les œuvres découvertes lors de la visite d’une des expositions de la Biennale des Imaginaires numériques dont la thématique pour 2024 sera “le Plaisir” et particulièrement The Do it Yourselfie Guide de Willem Popelier. Popelier est intrigué par la manière dont la société traite la photographie : il se concentre sur les mécanismes et les politiques de représentation. Il étudie les manières généralement acceptées dont les photos sont utilisées et comment l'identité est représentée et perçue à travers la photographie.

Cette action a donc comme objectifs principaux d’expérimenter la fiction en utilisant le langage d’internet afin de mettre en avant les changements sociétaux que nous sommes en train de vivre dans lequel la technologie est devenue le premier moyen d’expression de soi.

Les objectifs pédagogiques

• Questionner la représentation de soi à travers les réseaux sociaux.

• Valoriser l’estime de soi à travers la pratique du selfie et de l’autoportrait.

• Sensibiliser à la question du harcèlement, notamment via les réseaux sociaux.

• Pratiquer et découvrir des outils numériques.

• Débattre sur des enjeux actuels liés à l’Intelligence artificielle, la collecte des données par les big datas, le droit à l’image et l’identité numérique.

• Découvrir des œuvres liées au champ des arts et cultures numériques.

• Collaborer et travailler en groupe.

Déroulé de l'action

Temps fort #1 : Rencontre avec des œuvres (environ 2h)

> Visite d’une des expositions de la Biennale des imaginaires (sur Aix ou Marseille) en lien avec la thématique du projet. 

Temps fort #2 : Réflexion et débat autour des enjeux de l’image de soi sur les réseaux (2h)

> En classe, nous revenons sur les œuvres découvertes lors de la visite de la Biennale des imaginaires numériques et particulièrement  The Do it Yourselfie Guide de Willem Popelier. Les élèves sont amené·es au travers d’un jeu à relever les particularismes des images publiées sur les réseaux sociaux. Pourquoi certaines font des millions de vues et pas d’autres ? L’objectif est de débattre avec elles et eux sur les problèmes éthiques que cela sous-tend. Qu’est qui fait le “buzz” ? Pourquoi ? Nos réactions sur les réseaux sociaux sont-elles les mêmes que dans la vraie vie ? Pourquoi ne sont-elles pas toujours appropriées ? etc.

Puis, ils et elles réalisent à l’écrit un autoportrait qui servira de point de départ à la création de leur avatar  numérique.

Temps fort #3 : Atelier de pratique numérique (2h)

> En classe (salle informatique si possible), les élèves vont devoir se questionner sur la manière dont ils et elles se perçoivent pour créer un avatar qui les représenterait sur les réseaux sociaux grâce à l’Intelligence Artificielle. Puis, les élèves vont créer un faux compte Instagram (images et posts) pour se mettre en avant de manière positive (via l’application Zeoob en ligne qui respecte le RGPD).

pour un total de 4h en classe et une sortie de 2h soit un total de 6h par action

Les niveaux des classes (4e et 3e)

L’usage des réseaux sociaux étant interdit avant l'âge de 13 ans, cette action éducative a été pensée pour des élèves de quatrième et de troisième.

Les enseignant·es concerné·es

L’éducation au média et à l’Information touche toutes les disciplines mais seront principalement concernés les Arts Plastiques, les Lettres, la Documentation et la Technologie.

Temps fort #1 : Rencontre avec des œuvres (environ 2h) > Visite d’une des expositions de la Biennale des imaginaires (sur Aix ou Marseille) en lien avec la thématique du projet. 

Temps fort #2 : Réflexion et débat autour des enjeux de l’image de soi sur les réseaux (2h) > En classe

pour un total de 4h en classe et une sortie de 2h soit un total de 6h par action

Les modalités techniques et logistiques 

Les intervenant·es sur cette action sont entièrement autonomes. L’action proposée est calibrée pour un déploiement en milieu scolaire. Une sortie scolaire (sur Aix ou sur Marseille) pour découvrir l’une des expositions de la Biennale des imaginaires numériques est à prévoir. 
Le matériel est fourni par la structure.