Quelque Chose - Libérer la parole sur l'inceste
Quelque Chose, un dispositif labellisé Unesco.
Composé d'un spectacle de théâtre mais aussi de bords de scène en présence de psychologues suivis d'ateliers de théâtre forum en milieux scolaire. Quelque Chose un projet Santé/Culture/Education de grande ampleur. Il a fait la démonstration de son efficacité. Il favorise concrètement la libération de la parole chez les adolescents comme chez les détenus. Il agit comme un déclic puissant.
La pièce de théâtre pour rendre sensible :
« Quelque chose » Cette pièce, écrite par Capucine Maillard, est mise en scène par Andréa Bescond qui a obtenu le Molière du meilleur Seul en scène et le césar de la meilleure adaptation pour son film Les Chatouilles.
Les bords de scène - Un temps d'échange pour informer
A l’issu de chaque représentation un bord de scène réunit un psychologue, l'animatrice et les Commedien-nes. La parole est donnée au public. De nombreuses questions sont posées sur la pièce, et sur le sujet qu'elle traite. Quelles sont les conséquences de l'inceste ? Quelles sont les solutions pour se reconstruire ? Est il nécessaire d’en parler ?
Ils ouvrent un espace de parole nécessaire. Ils permettent également d'informer sur les réalités de ce fléau, ses conséquences, de rappeler l'importance de libérer la parole, de nommer les dispositifs d'accompagnement pour les victimes. Ils introduisent également les ateliers auxquels les jeunes vont participer.
Les ateliers pour expérimenter la libération de la parole
Les débriefing de la pièce de théâtre informe : le psychologue répond aux questions des jeunes. "C'est quoi l'inceste ?", "C'est quoi le trauma ?"...
L'atelier de théâtre participatif posent la question de comment soutenir un ami qui serait victime. Les jeunes sont accompagné à comprendre ce qu'est une posture de soutien : demander de l'aide et en offrir sans se substituer à la victime, sans se faire sauveur et sans banaliser. Comment accompagner la victime à parler dans les bonnes oreilles ?
Le temps de clôture informe sur les dispositifs d'accompagnement des victimes.
Un objectif simple et essentiel :
Il faut en moyenne 16 ans aux victimes pour parler de ce qu'elles ont subi. Durant toutes ces années, très souvent, de nouvelles violences surviennent. Le projet "Quelque chose" veut réduire ce temps et permettre aux jeunes de se libérer, de parler, en leur facilitant l' accès à l'accompagnement des professionnels de santé. Pour augmenter leurs chances d'avoir une autre vie.
L'inceste n'est pas tragique un fait divers, mais un problème de santé public :
Les impacts de l’inceste sont connus, et pèsent sur les compétences psychosociales des individus, sur les systèmes familiaux avec une très forte tendance à la reproduction des violences, et sur la société par répercussion (dysfonctionnements relationnels et comportementaux). Le dispositif vise à contribuer à la prévention de ces phénomènes par la médiatisation des enjeux, et au suivi et à l’accompagnement des victimes
Un dispositif en deux temps de 2h chacun :
1. Une pièce de théâtre
Quelque Chose est une pièce, écrite par Capucine Maillard, est mise en scène par Andréa Bescond qui a obtenu le Molière du meilleur Seul en scène et le césar de la meilleure adaptation pour son film Les Chatouilles.
Dans Quelque chose 4 femmes victimes d'inceste se rencontrent dans un groupe de parole, elle vont ensuite boire un verre et la nuit les emporte. De fous rires libérateurs en confidences intimes, meurtries dans leur chair,elles s’allègent, elles partagent, elles affrontent, elles renaissent.
Une captation de la pièce est diffusée aux élèves dans un lieu propice : théâtre, cinéma, amphithéâtre... Après la diffusion, des bords de scène donnent la parole aux publics pour recueillir des questions, émotions...
2. Atelier comprenant du théâtre participatif
Trois temps structures cet atelier
- Une discussion avec le-la psychologue autour de la pièce et des personnages pour évoquer les conséquences possibles de l'inceste (dissociation, anorexie, dépression, mésestime de soi...) afin d'amener les adolescents à prendre conscience de l'importance capitale de parler pour pouvoir être aidés.
- Une séance de théâtre participatif sur la libération de la parole ou les jeunes doivent convaincre un-e de leur ami-e qui subit des violences sexuelles, de demander de l'aide. L'ami-e est interpété-e par un-e comédien- ne. Les jeunes expérimentent concrètement leurs solutions et comprennent les difficultés de dire, la honte, culpabilité...
- Un temps d'information sur les dispositifs d'accompagnement et leurs accès. Les responsables présents (CPE, infirmières scolaire...) rappellent leur rôle de protection et d'écoute.
La captation de la pièce de théâtre est projetée devant 2 à 4 classes, dans un cinéma de préférence ou à défaut dans un amphithéâtre. Les ateliers se mènent en classe unique, dans les salles de classe de l'établissement.
Prise de contact avec le personnel médical et éducatif des établissement en amont. Présentation du dispositif, validation logistique.
Le rôle d'accompagnement de l'équipe éducative :
lors de la projection de la pièce de théâtre : présence du CPE, de l'infirmière scolaire et des professeurs présents sur les ateliers.
lors de ateliers deux personnes de l'établissement scolaire participent aux ateliers pour pouvoir accompagner les jeunes en aval.
Un temps de bilan est prévu en aval de l'action