Face à l'info, face à l'intox
L'information s'avère fondamentale dans la construction des individus, dans notre capacité à faire société. Or, de plus en plus, les jeunes se heurtent à de grandes difficultés pour "consommer" les flux d'informations de manière consciente et active, avec un esprit critique. Potentiellement victimes de fake news, d'endoctrinement, de théories du complot, d'enfermement algorithmique, ils peuvent aussi, par leur manque de réflexes et d'outils, se retrouver pris dans des dynamiques de cyber-harcèlement, de propagation de rumeurs aux conséquences parfois dangereuses. Cela engendre toute une série de menaces sur leur présent et leur avenir, sur la construction de leur personnalité, leur capacité à vivre en groupe, à s'insérer, à devenir citoyen…
Élément majeur de Fake Off, mis en place depuis plusieurs années et sans cesse actualisé, notre atelier de sensibilisation aux réseaux sociaux, à la fabrication de l’information et aux fake news se fonde sur un rapport de confiance et de proximité avec les élèves. Il n’est pas question d’arriver dans une salle de classe en disant aux collégiens de lire National Geographic ou Le Monde, ni de faire le service après-vente des médias, bien au contraire : nos interventions partent toujours de leur propre consommation de l’information, de leurs propres usages afin de les amener à prendre de la distance avec ce qu’ils regardent, à se poser les bonnes questions, à avoir les bons réflexes, et à leur donner des outils pour leur vie de tous les jours. Le tout en mélangeant les types de contenus, en alternant entre théorie et pratique, en utilisant des jeux et exercices que nous avons créés. Nous leur partageons également nos expériences quant à la fabrique de l’information et à la réalité du métier de journaliste.
À l’issue de ces quatre heures, séparées en deux parties, les collégiens sont mieux armés pour faire face à la désinformation de masse et aux multiples tentatives de manipulation dont ils sont l’objet régulièrement, notamment sur les réseaux sociaux.
Cette action se déroule en deux séances de deux heures :
La première séance de deux heures : sensibilisation des élèves à différents thèmes : réseaux sociaux, fabrication de l’information, fake news, ou encore complotisme :
Nous avons pour cela une palette d’outils théoriques et pratiques, afin de maintenir un dynamisme permanent durant ces deux heures : des vidéos, des photos, des exercices ludiques, ainsi qu’un jeu immersif créé par notre association… Nous partons également des contenus consultés récemment par les élèves. Cette première partie se veut la plus interactive possible et se base donc sur une participation active des élèves. Notre trame étant adaptable, nous accentuerons notre intervention sur le ou les thèmes demandés par les enseignants. Toutefois, les fake news restent un enjeu fondamental de cet atelier. Nous préparons cet atelier en amont avec l'enseignant de la classe concernée, afin de répondre à d'éventuelles demandes spécifiques.
La deuxième séance de deux heures se concentre sur les fake news :
Il est temps pour les élèves de jouer aux journalistes ! En amont de cette séance, nous avons sélectionné des vidéos, des photos, des articles : les élèves doivent évaluer leur fiabilité en mobilisant les réflexes enseignés et les outils partagés durant la première séance. Les contenus sélectionnés sont liés à l’actualité, à ce qui se partage sur leurs réseaux sociaux (TikTok, Instagram, Snapchat, voire Twitter), mais également aux échanges que nous avons eus durant la première séance, aux thématiques qui les intéressent. Dans cette séance, les élèves sont seuls, ou à deux ou à trois devant chaque ordinateur. Ils ont plusieurs minutes par contenu pour effectuer leurs recherches et doivent, à chaque fois, justifier leur réponse. L’idée étant de revenir sur leur démarche de recherche et de les corriger s’ils sont partis dans la mauvaise direction, si leurs réflexes ne sont pas bons. Selon les moyens de l’établissement et la volonté des enseignants, nous pouvons mettre en place un petit jeu où les élèves ayant les meilleurs réflexes peuvent remporter, par exemple, une place de cinéma.
Deux séances de deux heures, séparées d’au moins une journée et au maximum d’un mois.
Pour la première séance : un ordinateur avec un rétroprojecteur et du son. Nous leur diffuserons des vidéos et des photos. Chaque intervenant venant avec sa propre clef USB.
Pour la seconde séance : des ordinateurs pour chaque élève ou groupe de trois élèves maximum, dans une même salle, afin qu’ils puissent effectuer des recherches.