Émile ZOLA : non à l'erreur judiciaire
"Depuis toujours,
il y a dans le monde
des hommes et des femmes
qui ont su dire NON
à ce qui leur paraissait inacceptable…"
C’est ainsi qu’est présentée la collection de CEUX QUI ONT DIT NON / Romans historiques proposée par Actes Sud Junior sous la direction de Murielle Szac.
La compagnie propose un cycle de lectures sonores de textes tirés de cette collection.
ÉMILE ZOLA : NON À L’ERREUR JUDICIAIRE
« En 1898, l'écrivain Emile Zola comparaît devant le tribunal pour diffamation. Dans un manifeste intitulé "J'accuse !" paru à la Une du journal L'Aurore, il a mis en cause radicalement les instigateurs - des militaires haut gradés de l'armée française - de la condamnation aux travaux forcés du capitaine Dreyfus, injustement accusé d'espionnage. Sur fond d'antisémitisme, dreyfusards et antidreyfusards se déchirent en cette fin du XIXe siècle. (…)
Si l’affaire Dreyfus fut le sujet de nombreuses œuvres (films, livres), nous connaissons souvent mal comment la prise de position de Zola avec son « J’accuse » lui a été fatale : les insultes, la perte d’un procès, l’exil, la déchéance, puis la mort. Le grand auteur mourra en 1902, assassiné par les antidreyfusards.
Pourtant, à aucun moment Émile Zola ne reculera devant les obstacles qui s’élèvent sur son chemin.
« La vérité est en marche et rien ne l’arrêtera ».
L’originalité de l’ouvrage écrit par Murielle Szac tient à son point de vue.
Nous entrons dans l’Histoire romancée par la porte de l’intime, celle d’Alexandrine, l’épouse de Zola qui soutiendra son mari à chaque moment, avec amour et conviction, malgré les conséquences tragiques qu’engendrera cette bataille pour la Justice.
EXTRAIT :
« L’affaire Dreyfus coupe la France en deux. Dans chaque famille on s’empoigne, on se divise. Il s’agit de savoir si la France est encore la France des droits de l’homme, cela dépasse ma personne…
Il sort de la salle de bain, apparaît pimpant, élégant, le front haut et dégagé, la barbe soignée, en un mot, magnifique.
Il s’avance à la barre, il va faire sa déclaration au jury et déjà les huées fusent dans la salle. Je ne m’y habitue pas, je suis à chaque fois au supplice. Tant de haine… Mais Émile ne les entend pas. Il s’adresse avec éloquence aux jurés, raconte sa vérité.
-Dreyfus est innocent, je le jure. J’y engage ma vie, j’y engage mon honneur. »
Nous avons cette certitude que le spectacle, qui plus est en ces temps difficiles, se doit de décloisonner et d'aller où les publics sont, et en particulier dans les établissements.
Montage (1h).
Lecture théâtralisée du texte de Murielle Szac (1h) suivie d’un bord plateau avec les élèves (1h).
Démontage (1h).
Nous avons imaginé un dispositif de lecture/spectacle en direction de publics à partir de 12 ans. Spectacle participatif puisque l'installation en tri-frontal permet aux élèves d'être immergés dans le tribunal. Certains d'entre eux figurant même les protagonistes (muets) de l'histoire. L'attention des élèves est ainsi constamment renouvelée puisqu'ils se regardent "en miroir" et sont sollicités à différents moment.
Il s'agira de faire revivre les personnages historiques de la collection Ceux qui ont dit NON. Nous nous appuyons, en plus du texte lui-même, sur la fabrication d'un univers sonore et visuel qui permet de créer un univers "cinématographique" et ainsi de faire un pont entre les époques. L'univers visuel mélange des "signes" anachroniques : lecture sur tablettes et régie à vue, costumes d'époque... Ce qui permet aux élèves une identification ou au moins une facilité d’accès à l’univers proposé.
Suite à la lecture, un bord plateau/discussion avec les collégiens les aide à formuler ce qu'ils ont ressenti, ce qu'ils n'ont pas compris, ce qu'ils ont aimé...
Ce spectacle est mobile, léger et adaptable à toute structure.
Montage (1h). Lecture théâtralisée du texte de Murielle Szac (1h) suivie d’un bord plateau avec les élèves (1h). Démontage (1h).
Structure autonome en son, lumière et décor.
Installation et démontage = 2h (+ spectacle 1h + discussion 1h)
Le nombre de classes par action: 2
Les intervenants : Franck Libert, comédien et metteur en scène / Sandra Trambouze, comédienne